Secteur
Sociétés de Gestion de Portefeuille (SGP)
L’enjeu climatique des Société de Gestion de Portefeuille est de réduire l’incidence sur le climat de leurs portefeuilles en ré-allouant les ressources affectées ou dans une moindre mesure en pratiquant différentes formes d’activisme actionnarial pro-climatique
Une Société de Gestion de Portefeuille (SGP) a pour activité de gérer des capitaux pour son compte ou pour celui de ses clients, soit en gestion privée soit en gérant des fonds.
L’écosystème de la gestion de portefeuille génère plus de 80 000 emplois, dont près de 15 000 emplois directs dans des SGP (source : La gestion pour compte de tiers génère 83 000 emplois qualifiés).
En France en 2011, quelques 600 sociétés de gestion de portefeuille (SGP) et plus de 11 000 fonds d’investissement géraient plus de 2 650 Mrd EUR. (source : [La gestion pour compte de tiers génère 83 000 emplois qualifiés](http://La gestion pour compte de tiers génère 83 000 emplois qualifiés)).
L’enjeu climatique des SGP est de réduire l’incidence sur le climat de leurs portefeuilles en ré-allouant les ressources affectées ou dans une moindre mesure en pratiquant différentes formes d’activisme actionnarial pro-climatique.
Avant de détailler comment les acteurs de la gestion de portefeuille ont été sélectionnés dans la cartographie, rappelons que le patrimoine des SGPs se distingue des fonds qu’elles gèrent pour le compte d’autrui et que le principal impact des SGP en matière de climat et d’environnement résulte des investissements qu’elles réalisent, et non de leurs activités directes telles que les déplacements des collaborateurs et la consommation de matière et d’énergie de la construction et de l’exploitation de leur bureau.
Il est difficile, voire quasi-impossible, d’obtenir la composition ligne-à-ligne des portefeuilles d’une SGP ce qui exclut de fait toute possibilité d’analyse exhaustive et précise de l’empreinte climatique des SGP.
Une méthode alternative de sélection consisterait à s’appuyer sur des classements. Néanmoins, les classements les plus fréquents sont généralement réalisés sur base déclarative directe ou par l’intermédiaire de labellisation et relèvent du « box-checking » de labels ISR et Greenfin en France ou encore de notation ESG qui ne garantit pas pour autant la prise en compte des enjeux climatiques dans la gestion. Les déclarations dites “article 173” reposent elles aussi essentiellement sur de l’engagement et présentent un risque important de greenwashing.
En parallèle il est observable chez les SGP une forte tendance à communiquer sur le durable dans un contexte de forte contrainte réglementaire. Ainsi, l'on remarque que les critères disponibles comme l’adhésion PRI, les critères ESG, les labels, et l’article 173 vont spontanément favoriser les plus gros acteurs, et risquent de passer à côté de la problématique climat. Par ailleurs, leur niveau de sélectivité est faible.
Face à ce constat, nous avons souhaité rester sélectifs en essayant de minimiser le risque de greenwashing en évitant notamment de faire figurer dans la base de données des SGP qui annoncent uniquement une ambition climatique sans la mettre en oeuvre, tout en citant les acteurs ayant démontrés leur ambition climatique afin d’orienter les lecteurs de la base de données.
L’approche retenue a ainsi été qualitative et empirique et consiste à ne citer que les acteurs « ayant fait leur preuve » dont nous avions connaissance. Le listing des acteurs est ainsi amené à évoluer au fil du temps.