La logistique au sens large pèse 10% du PIB. Le fret est à l'origine de 15% du total de nos émissions de gas à effet de serre
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Le fret compte pour 10 % de la consommation énergétique et 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France.
Cinq principaux modes sont utilisés : routier, maritime, ferroviaire, aérien et fluvial dont l’empreinte énergétique varie d’un facteur 1 pour le maritime à 20 pour le routier urbain.
Ils sont partiellement interchangeables :
- longue distance pour le maritime et l’aérien,
- moyenne et courte distance pour la route, le train, le fleuve et le cabotage maritime.
La route est le mode de transport intérieur de marchandises dominant avec 89 % réalisé par 550 000 poids lourds et plus de 6 millions de véhicules utilitaires légers. Les modes massifiés se partagent les 11 % restant, 9 % pour le ferroviaire et moins de 2 % pour le fluvial.
Le fret en milieu urbain est de très loin le plus énergivore et la logistique du dernier kilomètre impacte la qualité de vie en ville - pollution de l’air, pollution sonore, congestion, etc. Le développement du e-commerce accentue la dépendance de nos métropoles vis-à-vis de cette activité.
La logistique prise au sens large représente 10 % du PIB national, 200 Mrd EUR de chiffre d’affaires, et 1,8 million d’emplois souvent peu qualifiés mais peu délocalisables. C’est une pierre angulaire de l’économie qui est en interaction avec tous les secteurs économiques. La promotion des circuits courts en agriculture ou la relocalisation de la production industrielle en dépend fortement et une discontinuité dans la chaîne logistique entraîne nécessairement l’arrêt des activités qui y sont liées (source : The Shift Project).
Organisation et leviers
Les acteurs identifiés ont été répartis selon les catégories suivantes :
- Ferroviaire
- Maritime
- Routier
- Postal / colis
- Urbain
Les leviers d’actions identifiés pour décarboner la mobilité des marchandises sont les suivants :
Réduire le besoin de transport de marchandises :
- Relocaliser la production industrielle avec des circuits courts
Favoriser le report modal vers les modes les moins carbonés :
- Développer les infrastructures notamment ferroviaires et maritimes
- Développer l'intermodalité comme l'auto-train
Réduire le contenu carbone de la tonne.km :
- Utiliser les énergies décarbonées
- Augmenter les taux de remplissage
- Développer l’éco-conduite
Repenser la logistique du dernier kilomètre :
- Développer la cyclologistique
- Transformer la logistique urbaine
- Optimiser les déplacements
Aujourd’hui, le transport routier de marchandises génère près de 400 000 emplois directs (+ 1,4 % en moyenne annuelle depuis 2012) et un chiffre d’affaire de 49,2 Mrd EUR. Les créations d’emplois sont particulièrement dynamiques dans les activités d’entreposage et de manutention (+2,7 % en moyenne annuelle depuis 2012) (source : jobtransport , Service des Données et Études Statistiques).
D’après le Plan de Transformation de l’Économie Française proposé par le Shift Project, l’emploi dans le transport de marchandises devrait suivre dans les grandes lignes les reports modaux, et la diminution des emplois dans le fret routier de moyenne et longue distance pourrait être compensée par la hausse du fret ferroviaire, du fret fluvial et de la logistique du dernier kilomètre (ces derniers correspondant à des emplois peu qualifiés concentrés dans les centres urbains denses) (source : The Shift Project).