Foresterie et reforestation

Les forêts représentent 30 % du territoire métropolitain, en légère croissance année après année.

Le bois extrait annuellement sert :

• de bois d'oeuvre (50 %),
• de bois énergie (25 %),
• de bois-pâte à papier (25 %)

(source : The Shift Project).

Les quantités prélevées peuvent continuer à augmenter significativement, mais, comme pour l'agriculture, il faudra arbitrer. Elle ne pourra à la fois couvrir la croissance des besoins en énergie, en bois d'œuvre, en stockage de carbone et le développement de la biodiversité.

À l'échelle de la planète, la déforestation représente 12 % des émissions nettes de gaz à effet de serre, et elle est liée à 80 % à l’agriculture. Elle se situe essentiellement dans les trois grandes forêts tropicales humides du monde (Amazonie, Bassin du Congo, Indonésie), majoritairement pour la production de produits alimentaires destinés à l’exportation (boeuf, soja, huile de palme, café, cacao, hévéa) et pour la production de bois, de carton et de papier  (source : SDES - Chiffres clés du climat 2019 et Envol Vert).

En France, 56 000 ha sont artificialisés tous les ans et 33 000 ha de forêts émergent, compensant seulement la perte des surfaces de bosquets et de haies. Les surfaces agricoles sont donc contraintes à la baisse : la surface agricole par habitant a décru fortement et devrait continuer à baisser légèrement dans les décennies à venir (source : rapport Afterres2050). Dans le cadre de l’objectif de Zéro Artificialisation Nette en 2050 (source : France Stratégie), la renaturation des sols constitue un levier pour l’agriculture urbaine ou de la foresterie. A noter que ces sols nécessitent parfois aussi une dépollution préalable.

Les 5 100 entreprises de la sylviculture et de l’exploitation forestière employaient 26 000 personnes en 2016, pour une valeur ajoutée de 390 Mio EUR et des émissions de gaz à effet de serre de 0,6 MtCO2e (source : INSEE, Ésane, Service des Données et Etudes Statistiques, retraitement The Shift Project et Shift Your Job).