Le principal défi est de remplacer les matériaux les plus polluants par des alternatives locales plus durables qui tendent vers le biodégradable
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Ce niveau regroupe les fabricants d’emballages alternatifs au plastique classique ainsi que les fabricants d’emballages, de matériaux, d’ameublement et de machines industrielles.
En France, la plasturgie compte 117 000 employés et l’ameublement 60 000 (source : DARES).
Selon la matière utilisée pour la production, l’impact carbone des produits manufacturés peut très fortement varier. Un meuble fabriqué en plastique aura un bilan carbone significativement plus élevé que le même meuble en bois issu d’une forêt gérée de manière responsable. Bien entendu, le transport du produit manufacturé a également un impact non négligeable sur le bilan carbone global.
En ce qui concerne les produits manufacturés en plastique, leur production et leur incinération a émis 850 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en 2019, soit l’équivalent d’une année et demi d’émissions française, et devrait atteindre 1,34 Mdt GES par an en 2030 (l’équivalent des rejets de l’Inde). (source : journaldelenvironnement.net).
Le principal défi est de remplacer les matériaux les plus polluants par des alternatives locales plus durables qui tendent vers le véritablement biodégradable. Le caractère “compostable” des matériaux mérite d’être systématiquement précisé pour en définir les bonnes conditions de milieux, délais, quantités, moyens et si notamment il est nécessaire d’avoir recours à un compost industriel ou non.
La nature des matériaux alternatifs choisis doit également être étudiée pour limiter les conflits d’usages, fréquents lorsqu’on utilise la biomasse, entre enjeux alimentaires et chimie “verte”. Bien sûr, la meilleure alternative reste de réduire l’utilisation de ces produits, maximiser leur durée de vie et si possible de s’en passer. Le “jetable” notamment doit être banni autant que possible. Les principaux leviers d’action sur ce niveau sont la substitution et l’optimisation.
Les entreprises et organismes sélectionnés produisent ou utilisent des matériaux alternatifs. Les procédés innovants mais encore trop émetteurs comme les plastiques faits à base de lait animal ont été exclus.