Le tourisme représente 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre par le biais des transports (premier poste), de l’hébergement, de l’alimentation, des achats et des loisirs
Les sous-secteurs dans “Tourisme et loisirs”
Le secteur Tourisme et loisirs recouvre l’ensemble des activités liées aux activités touristiques (événements et loisirs), à l’hébergement, et à la promotion du tourisme. Dans toutes les régions du monde, et hors contexte exceptionnel lié à l'épidemie COVID, la demande de tourisme international croît de manière continue.
En 2013, les émissions de gaz à effet de serre dues au tourisme par le biais des transports, de l’hébergement, de l’alimentation, des achats et des loisirs, représentaient 8 % des émissions mondiales. Ces émissions sont en forte augmentation (+15 % en 4 ans : 3,9 GtCO2e en 2009 à 4,5 Gt en 2013, les projections à 2025 vont de 5 Gt à 6,5 Gt). Le premier poste serait le transport qui pèse plus de 20 % pour le transport aérien et environ 50 % pour les autres types de transports. (source : étude publiée en 2018 dans Nature Climate Change)
La France est la première destination touristique mondiale. Le tourisme français serait estimé à une dizaine de pourcents des émissions de gaz à effet de serre du territoire. (source : Banque des territoires)
Le tourisme de masse est fortement générateur de PIB mais aussi de GES. Les changements de comportement et les progrès techniques sont lents.
Le développement d’activités urbaines qui intègrent par exemple de la mobilité urbaine ou inter-communes, de la restauration locale, ou encore la rénovation des hébergements, permet de réduire les émissions du tourisme des villes. Le développement de réseaux ferroviaires et de pistes cyclables à l’échelle nationale et européenne et la diversification des lieux touristiques permet également d’apporter des solutions à un tourisme plus durable.
Les leviers identifiés contribuant à la réduction de l’empreinte carbone du tourisme et des loisirs sont principalement l’optimisation des activités existantes afin de réduire l’empreinte carbone, voire la substitution par d’autres activités moins émettrices de gaz à effet de serre. L’événementiel a pour principal levier d’impact l’information par la sensibilisation aux activités émettrices de gaz à effet de serre.
Le tourisme représente près de 2 millions d’emplois, soit près de 8 % des emplois salariés, dont près de 600 000 dans les hôtels, cafés et restaurants et 175 000 en restauration rapide. La valeur ajoutée générée par les entreprises du secteur s’élevait à près de 70 Mrd EUR en 2016.
Le tourisme à vélo est en forte croissance et la France dispose d’un fort potentiel de développement du vélo-tourisme qui viendrait renforcer les infrastructures existantes qui comportent déjà 17 000 kilomètres d’itinéraires cyclables. Actuellement le vélo-tourisme génère 76 000 emplois directs, indirects, induits, en prenant en compte les activités de restauration, d’hébergement et autres. (source : WWF et EY, Emploi au coeur de la relance verte, DARES)
Les entités sélectionnées sont celles qui mettent en avant un tourisme local ou courte distance, avec l’utilisation de modes de transport bas carbone et la promotion d’activités à faible dépense énergétique. Les agences de voyages longue distance ont été écartées même dans le cas où elles proposent une compensation carbone. Les acteurs du cyclotourisme et du voyage itinérant ont été intégrés, de même que ceux promouvant la randonnée. Concernant les événements comme les festivals, leur émission principale est due au déplacement des spectateurs. Certains festivals promouvant des pratiques écologiques ont été sélectionnés pour leur participation à la sensibilisation du grand public.