Secteur
Réseau électrique
Connecter la production à la distribution
Le réseau électrique, issu de l’opérateur historique intégré EDF, est divisé en deux domaines : HTB (haute tension de 50 kV à 400 kV), dit réseau de transport, et HTA-BT (230 V - 50 kV), dit réseau de distribution. Son rôle est d’interconnecter les lieux de production d’électricité (centralisés ou décentralisés) et les points de consommation, au travers de lignes électriques aériennes ou souterraines, et de postes électriques de répartition et de transformation. Les exploitants du réseau électrique sont principalement RTE (le gestionnaire du Réseau de Transport d'Électricité, qui exploite, maintient et développe le réseau HTB), Enedis (anciennement eRDF, le principal concessionnaire exploitant du réseau de distribution), et les ELD (entreprises locales de distribution, au nombre de 160).
L’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie, engagée en 1996 par une directive européenne, a conduit à l’émergence de nouveaux acteurs de la production et de la fourniture d’électricité. Cependant, le transport et la distribution sont restés des activités régulées. Dans ce cadre, pour assurer l’intégration des énergies renouvelables aux réseaux électriques tout en préservant la sûreté et en maîtrisant les coûts, les Schémas Régionaux de Raccordement aux Réseaux des Énergies Renouvelables (S3REnR) constituent un outil privilégié d’aménagement du territoire. (source : RTE)
Ils détaillent notamment par région les prévisions de capacité d’accueil en énergie renouvelable du réseau ainsi que les coûts prévisionnels et l'estimation des travaux à réaliser.
Smart grids
Les acteurs des réseaux, ainsi que d’autres entreprises (équipementiers, start-up, bureaux d’études, laboratoires indépendants), travaillent également sur des projets dits “smart grids” (réseaux intelligents). Ceux-ci cherchent à adapter la consommation à la production, qui comporte une part d’énergies renouvelables non pilotables de plus en plus importante, en s’appuyant également sur des outils de stockage et en tenant compte du développement prévu pour le véhicule électrique. Les projets, encore au stade R&D pour la plupart, intègrent des dimensions de développement informatique, d’adaptation des équipements électriques, de télécommunication, avec de plus en plus d’objets connectés permettant d’envisager une régulation “intelligente” de leur consommation.