La mobilité dépend à 95 % du pétrole et est responsable de près de nos 30 % des émissions de gaz à effet de serre
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La mobilité totale (personnes et marchandises) dépend à 95 % du pétrole et est responsable de près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre (source : Service des Données et Études Statistiques, 2017).
De fortes disparités de facteurs d’émission du taux d’émission de CO2e/unité transportée.km peuvent être observées en fonction du mode de transport et notamment de son utilisation ou non d’hydrocarbure. Par exemple pour la mobilité des personnes (facteurs moyens, susceptibles de varier selon différents facteurs dont la motorisation, la zone et le remplissage) :
- Train électrique : de 3 à 8 gCO2e/passager.km ;
- Transport urbain électrique (métros, tramways, bus, funiculaires) : 6 gCO2e/passager.km ;
- Train au gazole : 79 gCO2e/passager.km ;
- Bus au gazole : 103 gCO2e/passager.km ;
- Voiture : 138 gCO2e/passager.km ;
- Moto : 62 à 169 gCO2e/passager.km ;
- Avion : 285 gCO2e/passager.km ;
- Transport fluvial : 64 gCO2e/passager.km ;
- Ferry de jour : 500 à 1000 gCO2e/passager.km.
Sources : Information gaz à effet de serre des prestations de transport, et Base Carbone Ademe
La mobilité est par ailleurs indispensable au bon fonctionnement de l’économie française dans sa globalité tout en constituant un pan conséquent de celle-ci (la dépense totale associée est de 17 % du PIB en 2018 - (source : Service des Données et Études Statistiques). Baisser la dépendance aux importations d’hydrocarbures est indispensable pour assurer la résilience de l’économie et tenir les objectifs de réduction des émissions de GES.
Avec l’étalement urbain, une part croissante de la population habite en zone périurbaine sans alternative satisfaisante à la voiture. Les foyers modestes consacrent une part significative de leur budget à leur moyen de locomotion et en particulier à l’achat de carburant pour des déplacements contraints (domicile-travail/étude). Ils sont donc très sensibles aux évolutions du prix du carburant. Au vu des incertitudes sur la disponibilité et le prix du pétrole à l’avenir, le développement de nouvelles solutions et de changements comportementaux seront très importants pour répondre au défi de la transition bas carbone (source : The Shift : Plan de transformation de l'économie Française (2020)).
Les 215 000 entreprises liées à la mobilité au sens large en France employaient en 2016 près de 2,2 millions de personnes (8 % des emplois), pour une valeur ajoutée d’environ 150 Mrd EUR (7 % du PIB), dont 90 Mrd EUR pour les activités de transport et d’entreposage (1,4 million d’emplois), et 60 Mrd EUR liés à la fabrication, au commerce et à l’entretien des véhicules (760 000 emplois) (source : INSEE, Ésane, retraitement The Shift Project et Shift Your Job).
Le chiffre d’affaire du secteur de l’automobile était de 124 Mrd EUR en 2017.
Le Plan de Transformation de l’Économie Française proposé par le Shift Project implique une diminution de plus de 30 % des emplois dans le secteur de l’automobile thermique_. _Le secteur de l’automobile serait ainsi l’industrie la plus touchée notamment du fait de la réduction du roulement du parc automobile et du passage à l’électrique car cela nécessite moins de main d’oeuvre à la production. Cependant, toujours dans le cadre des hypothèses prises par le Shift Project dans son étude, le volume d’emploi global du secteur de la mobilité urbaine et courte distance devrait rester stable du fait de la création d’emploi dans la distribution et la réparation de cycles, qui pourrait absorber en partie la perte d’activité de la distribution et maintenance de l’automobile (source : The Shift Project).
Le secteur du transport étant protéiforme et fortement dépendant de l’objet du transport et de la distance, il a été décidé de répartir les acteurs identifiés selon 3 catégories : transport des personnes au quotidien, transports des personnes sur de longues distances et transport de marchandise.
Toutes les entreprises présentes dans la cartographie sur le secteur Transport et Mobilité répondent à au moins un des critères suivants :
Urbain
- Inciter l’utilisation du vélo ou autres véhicules légers électriques plutôt que des voitures thermiques.
- Si utilisation d’une voiture individuelle, optimiser les usages : éco-partage, location, covoiturage, éco-conduite.
- Faciliter l’utilisation des transports en commun : optimisation des trajets, développement des villes autour de ces transports, élargir l’offre de transports en commun urbain.
- Améliorer l’utilisation d’un véhicule électrique par rapport à un véhicule conventionnel : infrastructures, production, services.
Mobilité longue distance
- Développer le réseau ferroviaire et les déplacements par bus sur le territoire français dans le but de substituer les usages de la voiture individuelle et de l’avion.
Fret
- Décarboner les moyens de transports actuels, optimiser la logistique pour limiter les émissions du secteur.
Soutien de la R&D
- Pour l’optimisation énergétique et la décarbonation de la mobilité : infrastructures, consommation des moyens de transports, nouvelles technologies (batterie, hydrogène..).